La scène sera familière pour de nombreux salariés. Une journée de travail intense, des frustrations qui s'accumulent, et soudain, une envie irrépressible de tout laisser tomber. Cette impulsion porte le nom de rage quitting. Il s’agit d’un point de rupture : la frustration au travail devient si écrasante que la démission immédiate semble la seule option envisageable.
Il y a quelques mois, la France enregistrait un nombre record de démissions (source : Ministère du Travail). Alors comment identifier le risque de rage quitting et comment prévenir ce phénomène RH afin d’éviter les rupture de compétences ? Les réponses ci-dessous.
Le rage quitting est un phénomène gagnant en notoriété depuis quelques années. Il correspond à la décision brutale de démissionner, lorsque les collaborateurs ont atteint un point de non-retour.
La frustration, la pression et le mécontentement sont si élevés que les salariés décident de quitter leur emploi sur-le-champ… parfois même sans préavis. En effet, les collaborateurs peuvent être excédés par l’impossibilité d’évoluer (absence de perspectives à court comme à long terme). Il peut également s’agir d’un problème managérial.
Les conséquences du rage quitting sont souvent dramatiques, autant pour le salarié que pour l'entreprise.
En tant que RH, voici les perturbations auxquelles vous devez vous attendre : problème d’organisation du personnel, rupture de compétences, dégradation de la marque employeur…
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens d’identifier les signes avant-coureurs de la frustration professionnelle. C’est la première étape pour adopter une stratégie de prévention du rage quitting.
Les signaux d'alarme du rage quitting sont subtils et souvent négligés. Un repérage en amont constitue pourtant la clé pour éviter une démission impulsive. Les signes avant-coureurs de la frustration professionnelle peuvent inclure :
- Un manque de motivation persistant : absence d'enthousiasme du salarié, manque d'engagement au travail.
- Une augmentation du stress et de l'anxiété: cette évolution peut contribuer à dégrader la santé du salarié concerné et de son bien-être au sens élargi du terme. Pour rappel, le coût moyen par an et par salarié lié au mal-être au travail (désengagement, non-disponibilité, arrêt maladie…) s’élève à 14 580 € !
- La réduction de la productivité : lorsque la qualité du travail est impactée, les performances ralentissent au détriment des objectifs.
- L’isolation sociale : un salarié opèrant un retrait progressif des interactions sociales au travail doit concentrer l’attention. Cela concerne autant l'évitement des collègues que des responsabilités.
- La négativité : les attitudes cyniques et pessimistes envers le travail, les collègues et l'entreprise, constituent des signaux d’alerte.
Ces signes avant-coureurs peuvent passer inaperçus. Savoir observer ces évolutions est pourtant crucial pour prévenir le rage quitting.
Vous avez identifié un risque de rage quitting au sein de votre organisation ? Alors ne tardez plus pour adopter une stratégie concrète avant que la frustration professionnelle n'atteigne un point de non-retour.
Pour éviter que le « désenchantement » de vos collaborateurs les mènent au "rage quitting", il est essentiel de mettre en place une stratégie de prévention efficace. 4 piliers RH sont ainsi à travailler en priorité.
✅ La communication : clé de la prévention des conflits
La communication constitue souvent le premier maillon faible lorsque la frustration au travail s'installe. Encourager des échanges ouverts et honnêtes entre les salariés et les RH peut aider à résoudre les problèmes avant qu'ils ne deviennent ingérables. Il est essentiel d’entretenir un climat où il est possible d’exprimer ses préoccupations sans crainte de représailles. Des réunions régulières pour étudier ensemble les défis et solutions potentielles favorisent une atmosphère de travail saine.
✅ L'importance de la gestion du stress et de la pression
La prévention du stress constitue un enjeu essentiel des Services RH. Les employeurs peuvent offrir des programmes de bien-être au travail : séances de méditation, activités sportives, ateliers sur la gestion du stress...
Un talent épanoui est plus performant, c’est un fait ! Alors encourager ses collaborateurs à prendre des pauses régulières et veiller à l’équilibre vie pro / vie perso n’est plus une option. Chez Skillup, nous appliquons ces principes et en observons les résultats positifs chaque jour.
✅ Le rôle clé du manager pour la création d’un environnement de travail positif
La satisfaction des employés passe par la collaboration, la reconnaissance et la valorisation du travail accompli. Les managers ont aussi un rôle pivot à jouer en proposant des retours constructifs, en soulignant les succès et en encourageant le développement professionnel. Un climat de confiance et de respect mutuel permet de prévenir efficacement le rage quitting.
✅ La reconnaissance et l’évolution professionnelle
Ce sont deux éléments fondamentaux pour maintenir la motivation des employés. Un collaborateur dont les contributions sont valorisées et profitant d’opportunités d’évolution sera moins enclin à la frustration et au désir de démissionner. Les programmes de développement professionnel, les revalorisations de salaire et les promotions internes contribuent également à maintenir l'engagement des talents à long terme.
L’engagements des talents s’impose en tant que chantier prioritaire pour les RH. La prévention du rage quitting présente bien d’autres atouts pour les ressources humaines !
Un employé démissionne impulsivement ? Cela entraîne un processus de recrutement, de formation et d'intégration. Autant d’économies possibles en termes de temps et de ressources grâce à une politique anti rage quitting ! La continuité de services est alors sécurisée.
En appliquant les règles ci-dessus, il est possible d’instaurer un climat de travail plus sain et productif. Les salariés sont plus heureux, plus engagés et plus motivés, ce qui se traduit par une meilleure performance globale de l'entreprise. Un personnel satisfait est également plus enclin à collaborer de manière constructive.
Du côté des actifs, ne pas démissionner sauvagement, c’est préserver leur réputation et leur carrière. Une démission impulsive peut laisser une tâche difficile à effacer sur le CV et compliquer la recherche d'un nouvel emploi.
Nous avons fait le point sur l'importance de la prévention du rage quitting dans un monde professionnel en évolution constante. Vous vous demandez encore comment examiner plus facilement les signes précurseurs des démissions impulsives ? En intégrant des rubriques dédiées au feedback collaborateur dans votre trame d’entretien annuel, vous pourrez identifier plus facilement ces problématiques.
Opérer des actions de type feedback 360 peuvent également se révéler précieuses.
A vous ensuite de mettre en place une stratégie réactive pour prévenir le phénomène de rage quitting 💪